Que faire à Tromsø en 3 jours : mes incontournables et conseils pratiques
Tromsø, souvent surnommée la « porte de l’Arctique », est une destination hivernale incontournable pour ceux qui rêvent de découvrir les merveilles du Grand Nord. Située bien au-delà du cercle polaire, elle est particulièrement réputée pour être l’un des meilleurs endroits au monde pour observer les aurores boréales. Son emplacement géographique optimal, combiné à un climat relativement tempéré pour la région, crée des conditions idéales pour admirer ce phénomène fascinant.
Après notre escapade à Oslo, nous avons donc pris la direction de Tromsø avec un objectif principal en tête : voir des aurores boréales. Bien sûr, la ville regorge d’autres expériences à vivre en hiver, entre croisières dans les fjords, rencontre avec les rennes, randonnées en montagne et autres activités hivernales.
Cependant, réussir son voyage à Tromsø en hiver ne s’improvise pas. Entre les conditions météorologiques imprévisibles, la nuit polaire qui perturbe les repères temporels et les températures glaciales, une bonne organisation est essentielle. Il faut non seulement bien choisir ses activités, mais aussi prévoir un équipement adapté pour profiter pleinement de l’expérience sans subir le froid.
Dans cet article, je partage avec vous notre itinéraire détaillé de 3 jours, avec nos découvertes, nos conseils et nos erreurs à éviter pour un séjour inoubliable à Tromsø !
Pour faciliter votre lecture, voici un sommaire avec des liens vers les différentes sections de l’article. N’hésitez pas à naviguer directement vers ce qui vous intéresse le plus.
Découvrir Tromsø en décembre : une ambiance unique
Nuit polaire à Tromsø
Avant de venir, nous savions déjà que Tromsø était plongée dans la nuit polaire en cette période de l’année. Mais lire des descriptions et le vivre en réalité sont deux choses bien différentes ! En sortant de l’avion à 11h30, le soleil, à peine visible à l’horizon, était en train de se coucher. Le ciel s’illuminait de douces teintes orangées, et en l’espace de quelques minutes, l’obscurité a pris totalement le dessus.
Ce phénomène était fascinant. Nous étions encore en pleine journée, mais tout ressemblait déjà à un début de soirée hivernale. Cette impression d’être perdu dans le temps s’est renforcée au fil des heures, car sans repère lumineux naturel, il devenait difficile de mesurer l’écoulement du temps. En quelques instants, nous étions plongés dans la réalité de la nuit polaire, où midi ressemble à minuit, et le corps doit s’adapter à ce nouveau rythme.
Une ville qui ne dort jamais
Dès notre arrivée, nous avons été frappés par la quiétude hivernale d’Oslo. La neige recouvrait les rues d’un voile blanc, absorbant les bruits et créant une atmosphère paisible. En dehors du centre-ville et des rues commerçantes, les rues étaient presque désertes, ce qui nous donnait parfois l’impression d’être seuls au monde, surtout dans les endroits recouverts de neige où le silence était total. Cela contrastait complètement avec Paris !
La ville compensait l’obscurité hivernale par une profusion d’éclairages chaleureux non seulement dans les rues commerçantes et autour des marchés de Noël, mais aussi dans les quartiers résidentiels. Les habitants décoraient leurs fenêtres et leurs maisons avec des lumières LED, ce qui illuminait la ville bien après le coucher du soleil et renforçait son atmosphère féérique.
Une atmosphère lumineuse et chaleureuse
Si l’on pourrait craindre que l’absence de lumière solaire rende l’ambiance morose, c’est tout l’inverse qui se produit. Tromsø compense la nuit polaire par une profusion d’éclairages chaleureux, transformant la ville en un véritable cocon lumineux. Les rues principales sont richement décorées, et chaque maison ou appartement arbore des guirlandes lumineuses à ses fenêtres. Cette habitude locale, bien ancrée dans le quotidien des habitants, apporte une douceur particulière à la ville.
Avec la neige qui reflète ces éclairages dorés, l’ensemble crée une ambiance unique, presque féérique. Dans cet environnement où la nuit est omniprésente, la lumière devient un élément essentiel du décor et enveloppe la ville d’une atmosphère réconfortante et magique.
Que faire à Tromsø en 3 jours ?
Jour 1 – Arrivée et premières découvertes
Premiers pas dans Tromsø : aéroport et premier repas local
Après un vol de moins de deux heures depuis Oslo, nous avons enfin posé le pied à Tromsø, prêts à découvrir cette ville arctique tant attendue. L’aéroport est très petit. Nous sommes descendus de l’avion et avons traversé le tarmac à pied pour rejoindre l’aérogare. Pas de transfert, ni de staff pour nous encadrer. Nous avons vu des avions sationnés non loin. Les gens s’arrêtaient, prenaient des photos. J’avais l’impression d’être un touriste dans un parc d’exposition et pas dans un voyageur dans un aéroport sécurisé…
L’aéroport n’est pas très loin du centre ville et est accessible en bus. Après un rapide trajet, nous sommes descendus à l’arrêt le plus proche de notre hôtel, situé à cinq minutes à pied. Le temps de déposer nos bagages et d’enfiler quelques couches supplémentaires pour affronter le froid, nous étions déjà dehors, impatients de commencer l’exploration.
Le centre-ville était compact et animé, avec des rues bordées de boutiques, de cafés et de restaurants qui donnaient envie de s’y attarder. Mais nos estomacs nous rappelaient à l’ordre. Alors nous nous sommes arrêtés devant un stand de street food. Il y avait une queue devant le stand, mais en voyant l’affichage « reindeer & beef », nous avons décidé de tenter notre premier hot-dog au renne.
Les hot-dogs étaient garnis d’une sauce verte et d’oignons frites, bien différents de ceux que l’on mange à Paris. Mais ils étaient très bons. Derrière le stand, a un pavillons aménagé avec des feux de camps et des bancs en pièrre recouverts de fourrure offrait un espace chaleureux. Nous avons pris place parmi les autres touristes, avec notre vin chaud et nos hot-dogs en main. C’était un moment très réconfortant !
Le pont de Tromsø, une traversée vertigineuse au-dessus du fjord
Après cette pause déjeuner rapide, nous avons pris la direction du pont de Tromsø, l’un des passages emblématiques de la ville. Construit en 1960, ce long pont courbé relie le centre-ville à la rive opposée, où se trouvent la cathédrale arctique et l’accès au téléphérique Fjellheisen. Il est emprunté aussi bien par les voitures, qui circulent au centre, que par les piétons, avec des trottoirs aménagés de chaque côté.
Vu de loin, sa longueur étaient déjà assez impressionante. Mais ce n’est qu’en s’engageant dessus que l’on prennait vraiment conscience de sa hauteur suspendue au-dessus du fjord (38 mètres, soit environ celle d’un immeuble de 13 étages). À mi-chemin, la ville semblait déjà loin derrière nous, et l’autre rive ne paraîssait pas se rapprocher. Sous nos pieds, l’eau sombre s’étendait à perte de vue, et en levant les yeux, un ciel noir nous surplombait, bien qu’il ne soit que midi. Le vent glacial qui soufflait en rafales renforçait la impression d’être suspendus entre ciel et mer. Malgré la circulation et les autres piétons traversant comme nous, nous avons ressenti une certaine solennité face à cette immensité arctique.
Après une pause pour admirer le paysage, nous avons poursuivi notre marche en direction de la cathédrale arctique.
Visite de la cathédrale arctique : un symbole de Tromsø
La marche sur le pont nous a pris plus de 20 minutes. Nous nous sommes enfin arrivés à la cathédrale arctique. Visible de loin avec sa silhouette triangulaire élancée, elle est l’un des monuments les plus emblématiques de Tromsø. Conçue en 1965 par l’architecte Jan Inge Hovig, son design audacieux s’inspire des paysages arctiques : certains y voient une montagne enneigée, d’autres un glacier ou encore les drakkars vikings. De mon côté, avec la lumière infiltrée de l’intérieur, j’ai plutôt eu l’impression de voir un immense sapin lumineux.
À l’intérieur, l’architecture est plutôt épurée. L’espace est vaste, dominé par des lustres imposants et lumineux, qui créent une atmosphère paisible et solennelle. Contrairement aux cathédrales classiques richement ornées, celle-ci se distingue par sa simplicité. L’autel est sobre, et les murs blancs accentuent cette sensation d’espace et de pureté. Je pense que c’est avant tout sa forme originale qui en fait un lieu marquant, plus que sa décoration intérieure.
Première tentative d’observation des aurores boréales à Telegrafbukta
Le soir venu, nous avons décidé de tenter notre chance pour observer les aurores boréales, l’une des principales raisons de notre voyage. Pour cela, nous avons choisi la plage Telegrafbukta, un spot réputé et facilement accessible en bus.
Enthousiastes et bien équipés avec nos doudounes épaisses, bonnets esquimau et bottes de neige, nous étions prêts à braver le froid pour tenter d’apercevoir ce spectacle tant espéré.
En arrivant sur place, seuls quelques petits groupes étaient déjà installés. L’ambiance était calme, chacun scrutant le ciel dans l’attente du moindre signe d’activité lumineuse. Peu à peu, la plage s’est remplie, des silhouettes équipées d’appareils photo montés sur trépied se dessinaient dans l’obscurité. Nous scrutions nous aussi le ciel, espérant voir les premières lueurs vertes danser au-dessus de nos têtes.
Mais après plusieurs dizaines de minutes d’attente, le froid commençait à nous gagner, malgré nos équipements pourtant adaptés. C’est alors que nous avons aperçu une lueur vacillante un peu plus loin : quelqu’un avait allumé un feu ! En nous approchant, nous avons découvert un petit groupe réuni autour des braises. Apparemment, des visiteurs plus expérimentés avaient laissé des charbons, et d’autres en avaient profité pour raviver un foyer de fortune. Nous nous sommes installés près des flammes, retrouvant un peu de chaleur et d’énergie.
C’est là que nous avons fait la rencontre d’un couple français, installé à Tromsø depuis quelques jours. Passionnés par les aurores boréales, ils nous ont expliqué les bases de cette chasse nocturne : l’indice KP, l’impact de la météo et les meilleurs sites web pour suivre les prévisions en temps réel. Nous avons réalisé que nous étions bien trop novices et pas assez préparés pour maximiser nos chances.
Malheureusement, la pleine lune brillait intensément en début de soirée, et plus tard, le ciel s’est progressivement couvert. L’indice KP n’était pas très forte, réduisant encore davantage nos espoirs d’apercevoir ce phénomène tant attendu. Le feu, quant à lui, s’est éteint faute de combustible. Après 1h30 d’attente dans le froid glacial, nous avons fini par renoncer. Déçus, mais pas découragés, nous avons décidé de rentrer à l’hôtel avec l’espoir de retenter notre chance les jours suivants.
Jour 2 – Croisière dans les fjords polaires de Tromsø et chasse aux aurores boréales
Une croisière paisible… mais moins spectaculaire en hiver
Pour notre deuxième journée à Tromsø, nous avions réservé une croisière dans les fjords via la plateforme GetYourGuide. Le concept nous séduisait : une sortie en petit groupe sur un yacht de luxe, avec repas chaud à bord et vue panoramique sur les paysages arctiques. « Vous pourrez observer des aigles, des dauphins, des phoques et une grande variété d’oiseaux », annonçait la fiche d’activité sur le site.
À notre arrivée au port, nous avons découvert un voilier sompteux et confortable. La cabine était spacieuse et chaleureuse. Les jeux de société et des livres étaient mis à disposition pour que les passagers puissent passer un moment convivial bien au chaud.
Le capitaine, un local passionné, nous a accueilli avec le sourire. Il s’est montré très disponible pour échanger avec les passagers sur la culture norvégienne, la vie dans l’Arctique et l’histoire de Tromsø. Les conversations se faisaient exclusivement en anglais, mais il était très sympatique, et nous avons beaucoup apprécié ces échanges.
À bord, un déjeuner typique nous attendait : une soupe chaude au renne, préparée selon la recette de sa grande-mère. Un plat à l’apparence simple mais au goût étonnamment savoureux.
La sortie dans les fjords a duré plus de 3h. Les paysages de fjords enneigés et les silhouettes des montagnes étaient magnifiques. La vue panoramique sur Tromso était impressionante aussi. Mais honnêtement, je ne recommanderais pas cette excursion en hiver. Le ciel était sombre à cause de la nuit polaire, et la météo peu clémente. Nous n’avons aperçu que peu de choses : des vagues à perte de vue et, de temps en temps, quelques oiseaux au loin. J’espérais voir des dauphins, mais j’étais sans doute trop optimiste : non seulement ce n’était pas la bonne période, mais la visibilité était aussi très réduite. Au-delà de cinq mètres, on ne voyait presque rien.
Une chasse nocturne encadrée… mais sans aurores
Nous sommes rentrés vers 15h à l’hôtel. Sachant qu’une longue nuit nous attendait, nous avons pris le temps de nous reposer un peu. Le soir, nous avions prévu notre deuxième tentative d’observation des aurores boréales, cette fois avec un petit groupe accompagné d’un guide professionnel.
Le départ était prévu à 18h20. Nous avons prévenu l’hôtel, habitué à ces sorties nocturnes, qui a gentiment accepté de nous préparer un plat avant l’heure du dîner. Le point de rendez-vous se trouvait à cinq minutes à pied. Sur place, plusieurs minibus étaient alignés, tous dédiés à des groupes de chasse aux aurores. Nous sommes montés à bord de celui de notre guide, un passionné expérimenté, entourés d’une petite dizaine de participants.
Avant de prendre la route, le guide a pris le temps de nous expliquer les conditions nécessaires à l’apparition des aurores et les différents spots qu’il prévoyait de surveiller au cours de la soirée. Grâce à son réseau d’échanges en temps réel avec d’autres guides, il a pu ajuster notre itinéraire en fonction des évolutions météo et de l’activité solaire.
Nous avons roulé pendant près d’une heure pour nous éloigner de la pollution lumineuse et rejoindre un endroit relativement isolé, avec un lac au centre qui formait une zone naturellement sombre, loin des éclairages directs. Au loin, on distinguait pourtant les lumières d’un village, et la pleine lune ajoutait une clarté diffuse à l’ensemble. La neige, très réfléchissante, accentuait cette luminosité : nous n’étions pas vraiment plongés dans l’obscurité, mais plutôt dans une pénombre calme et bleutée. Le guide avait tout prévu : chaises pliantes, boissons chaudes, petits encas… et surtout, beaucoup de patience.
Il a également installé un feu de camp, ce qui a grandement aidé à supporter le froid. Au loin, nous apercevions d’autres groupes autour de leurs propres feux. Le guide continuait à surveiller les sites spécialisés et, à chaque pic d’indice KP, il nous prévenait pour scruter le ciel avec attention.
Mais malheureusement, cette nuit-là, les conditions n’étaient pas réunies. Nous avons tout juste perçu une légère lueur verdâtre à l’horizon, visible uniquement à travers les appareils photo en pose longue. Une forme diffuse, presque imperceptible à l’œil nu.
Malgré la déception, le guide est resté chaleureux et patient. Nous avons été le dernier groupe à quitter le site. Avant de repartir, il a tout de même pris quelques photos de nous avec son appareil professionnel, même si les aurores n’étaient pas vraiment visibles.
Cette expérience, bien que frustrante, s’est révélée tout de même instructive. Elle nous a permis de mieux comprendre à quel point l’observation des aurores boréales dépend d’un équilibre fragile entre météo, activité solaire et chance. Être accompagné par un professionnel compétent change vraiment la donne.
Petit conseil : équipez-vous chaudement de la tête aux pieds (sous-couches thermiques, gants chauffants, semelles isolantes), et emportez une thermos avec une boisson chaude. Même si l’organisateur fournit du café et une collation, l’attente dans le froid peut vite devenir un défi.
Jour 3 – Rencontre avec les rennes et panorama sur Tromsø
Rencontre avec les rennes dans une ferme Sami :
Le troisième jour, nous avions réservé une excursion matinale pour partir à la rencontre des rennes, dans un camp Sami situé à l’extérieur de la ville. Le rendez-vous était fixé devant le Magic Ice Bar, en plein centre-ville de Tromsø, un lieu pratique et facile d’accès à pied depuis notre hôtel. Sur place, plusieurs groupes attendaient, chacun pour une expérience différente. Après quelques minutes d’attente, un minibus est venu nous chercher pour nous conduire au camp.
Nous avons roulé une trentaine de minutes à travers des paysages enneigés, jusqu’à atteindre une petite ferme nichée au pied des montagnes, recouverte d’un épais manteau blanc. En descendant du minibus, nous avons été accueillis très chaleureusement par une famille Sami, souriante et bienveillante. Ils se sont présentés : le papa, la maman et leurs deux enfants, un frère et une sœur. Ils nous ont brièvement expliqué le déroulement de la visite, puis nous sommes partis à la rencontre des rennes.
La ferme se trouvait au pied de majestueuses montagnes enneigées, dans un décor à couper le souffle. Des dizaines, voire des centaines de rennes se promenaient paisiblement dans la neige. Les membres de la famille Sami nous ont distribué du pain sec à donner aux rennes. À peine avions-nous tendu la main qu’ils s’approchaient sans crainte. Certains nous fixaient du regard, d’autres s’impatientaient un peu, mais jamais de manière agressive. Ils venaient manger directement dans nos mains, le museau humide, les yeux doux. C’était à la fois surprenant et attendrissant. Par moments, ils se frôlaient, se bousculaient légèrement, mais toujours dans une atmosphère tranquille. Entourés de ces créatures emblématiques du Grand Nord, au cœur d’un paysage aussi spectaculaire, nous avions vraiment l’impression de vivre un moment magique.
Après cette interaction, nous avons été invités à nous installer sous un lavvu, une tente traditionnelle sami, autour d’un feu crépitant. Nous avons été accueillis par les enfants de la famille. La sœur nous a préparé du thé chaud accompagné de biscuits typiques, et le frère a commencé à nous raconter des histoires et des traditions Sami. Il avait de l’humour, et ses petites anecdotes nous faisaient tous rire. Dans cette ambiance conviviale, nous avons mieux compris cette culture ancestrale si étroitement liée à la nature arctique.
Une pause déjeuner aux saveurs locales
Après cette belle matinée immersive au camp Sami, nous sommes retournés en ville et avons décidé de faire une pause déjeuner pour tester quelques spécialités locales. Nous avons choisi le Restaurant Skirri, bien noté sur Google Maps et situé en bord de mer. Au menu : steak de baleine pour l’un, et ragoût de renne pour l’autre.
La viande de baleine, très sombre, nous a surpris par sa texture. Elle rappelle un peu le steak de cheval, ferme et légèrement forte en goût. Quant au ragoût, nous espérions retrouver les saveurs réconfortantes de la soupe dégustée la veille sur le yacht, mais la recette était très différente, plus consistante, plus rustique. Malgré cette petite surprise, les deux plats étaient bons et bien servis, et ce fut une découverte culinaire originale, qui valait la peine d’être tentée.
Vue panoramique sur Tromsø depuis Fjellheisen et dernière tentative d’observation des aurores boréales
Après notre dîner, nous avons décidé de tenter une dernière fois notre chance pour voir les aurores boréales, cette fois depuis les hauteurs. Direction le téléphérique Fjellheisen, qui mène au point de vue panoramique Fjellstua, l’un des spots les plus connus autour de Tromsø pour l’observation.
Depuis notre hôtel, nous avons pris le bus pour traverser le pont, puis marché une dizaine de minutes à travers un quartier résidentiel calme, où les maisons joliment décorées de lumières diffusaient une atmosphère chaleureuse. Le contraste entre le silence des rues et l’éclat des fenêtres illuminées était saisissant.
Le téléphérique circule toutes les 30 minutes environ, et la montée (environ 4 minutes) offre une vue spectaculaire sur Tromsø et ses environs.
Une fois en haut, malgré un vent glacial et un ciel complètement couvert, nous avons décidé de tout tenter. Nous sommes sortis à plusieurs reprises, parfois marchant plus loin dans la neige pour tenter de trouver un coin avec une vue dégagée. Les bourrasques rendaient la marche vraiment difficile, et le froid mordant nous forçait à faire des pauses régulières.
Nous sommes restés sur place pendant près d’une heure, espérant un miracle. Il y avait quelques autres courageux comme nous, emmitouflés dans leurs couches de vêtements, guettant le ciel. Heureusement, la salle d’attente à l’intérieur, équipée de tables et chaises, permettait de se réchauffer entre deux tentatives.
Finalement, nous n’avons pas aperçu la moindre lueur verte. Heureusement, la vue nocturne sur Tromsø illuminée depuis les hauteurs en valait la peine. Ce fut une belle façon de conclure notre séjour, entre persévérance, nature sauvage et ambiance polaire.
Conseils pratiques pour votre séjour à Tromsø
Où loger à Tromsø ?
Tromsø offre un large éventail d’hébergements. On y trouve des hôtels de toutes gammes, des auberges de jeunesse modernes, ainsi que des appartements et logements insolites à réserver sur des plateformes comme Booking.com. Si vous souhaitez cuisiner ou rester plus longtemps, un appartement peut être une bonne alternative.
En ce qui nous concerne, nous avons séjourné au Clarion Collection Hotel Aurora, un hôtel idéalement situé en plein centre-ville, à seulement quelques minutes à pied des principaux points d’intérêt. Le gros avantage de cet hôtel : la formule en demi-pension, qui comprend le petit-déjeuner et un dîner buffet. En plus, un goûter en milieu d’après-midi est également offert à tous les clients. Cela permet non seulement de faire des économies, mais aussi d’éviter de ressortir pour chaque repas, ce qui peut être un vrai confort après une journée dans le froid.
Le buffet n’avait rien de gastronomique, mais il offrait un bon choix de plats, dont quelques spécialités norvégiennes. Le goûter, composé de gâteaux et de boissons chaudes, était un vrai moment de réconfort au retour des excursions. Donc si vous cherchez un séjour pas trop cher, sans pour autant passer trop de temps à cuisiner, je vous recommande vivement un hôtel en demi-pension.
Que manger à Tromsø ?
Tromsø étant une ville très touristique, elle propose un large choix de restaurants pour tous les goûts. Le capitaine de notre croisière nous avait recommandé le Fiskekompaniet, selon lui, l’un des meilleurs restaurants de poisson de la ville. Nous avions toutes les raisons de le croire, toutefois, en passant devant, les prix nous ont semblé au-dessus de notre budget.
Nous avons essayé le restaurant Skirri, situé non loin de là. Ce fut une expérience gustative intéressante avec des spécialités locales.
Pour ceux qui souhaitent manger sur le pouce ou cuisiner, de nombreux supermarchés et supérettes sont ouverts jusqu’à tard dans la soirée. On y trouve des produits frais, mais aussi des sandwiches et des plats chauds pour préparer un repas rapide ou à emporter.
À noter également, un snack bar en centre-ville propose des hot-dogs à la viande de renne, que nous avons testés dès notre arrivée. Accompagnés d’un vin chaud et dégustés autour d’un feu, ils nous ont offert une première immersion savoureuse dans la cuisine locale. On recommande !
Se déplacer à Tromsø
L’aéroport est situé à une quinzaine de kilomètres du centre-ville. Le bus express 40 ou 42 (à côté du parking P2/P3) relie rapidement l’aéroport à Tromsø, avec plusieurs arrêts dans le centre. Les tickets peuvent être achetés directement aux machines à l’arrêt de bus.
Une fois sur place, le centre-ville se découvre facilement à pied. C’est compact, bien aménagé, et la majorité des lieux d’intérêt sont proches les uns des autres.
Pour les déplacements plus éloignés, comme vers la cathédrale arctique ou Telegrafbukta, le réseau de bus est très pratique. Les tickets peuvent s’acheter directement dans les supermarchés, ou via l’application Troms Mobillett, très simple à utiliser.
Combien coûte un voyage de 3 jours à Tromso ?
Voici un aperçu des dépenses moyennes pour un séjour court à Tromsø :
- Hébergement : entre 130€ et 200€ par nuit pour un hôtel en centre-ville en décembre.
- Repas : comptez entre 20€ et 35€ pour un repas dans un restaurant classique ; les options en demi-pension permettent de limiter les frais.
- Activités : les prix des excursions (croisières, camp Sami, chasse aux aurores, etc.) sont très variés, mais prévoyez entre 100€ et 200€ par personne et par activité lorsque qu’elles sont organisées par une agence.
Pour organiser vos activités, nous vous recommandons de passer par GetYourGuide. Le site propose un large choix d’expériences, avec la possibilité d’annuler facilement en cas de changement de programme.
À noter : notre première réservation pour une chasse aux aurores avec un guide francophone a été annulée la veille, faute de participants. Nous n’avons pas apprécié ce manque de fiabilité. Heureusement, nous avons trouvé rapidement une autre excursion via la même plateforme, mais celle-ci était uniquement en anglais.
Au total, pour un voyage de 7 jours et 6 nuits (Oslo + Tromso), nous avons déboursé un peu plus de 2000€ par personne. Un budget conséquent, mais qui garantir certain confort et reste à la hauteur des expériences vécues. Cela dit, pour les petits budgets, il est tout à fait possible d’adapter votre séjour en optant pour des hébergements moins chers et des repas plus économiques.
Conclusion
Notre séjour à Tromsø a été une aventure hivernale marquante, pleine de découvertes, d’émotions… et aussi de surprises. Même si nous n’avons pas eu la chance d’observer pleinement les aurores boréales, cette escapade au cœur de l’Arctique restera gravée dans nos mémoires. La beauté brute des paysages, la chaleur des rencontres et l’atmosphère unique de la ville en hiver ont largement compensé cette petite frustration.
Si vous envisagez Tromsø comme destination, je vous recommande de bien préparer votre voyage en amont pour profiter pleinement de l’expérience. Et pour ceux qui, comme nous, rêvent de voir les aurores boréales, je vous donnerai tous mes conseils dans un prochain article dédié : comment maximiser vos chances, quels outils suivre, et quelles erreurs éviter.
À très bientôt pour la suite !
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