Il y a des week-ends comme ça où on a juste envie de prendre l’air, de voir la mer, de changer d’horizon… sans pour autant exploser le budget ou prévoir une nuit à l’hôtel. Mais au départ de Paris, il n’y a pas non plus beaucoup de choix, et nous ne voulions pas tomber dans les coins trop touristiques et bondés comme Deauville, Saint-Malo ou encore Étretat. Alors, quand une collègue m’a parlé de Veules-les-Roses, un petit village normand à deux pas de la mer, ça a tout de suite fait tilt.
À un peu plus de 2h30 de Paris, c’est la destination parfaite pour notre escapade à la journée : pas trop loin, pas trop cher, et avec ce qu’il faut de mer, de nature et de charme pour se sentir vraiment dépaysés.
Prêts à embarquer pour cette petite parenthèse iodée ? Allez, je vous emmène découvrir ce qu’on a aimé faire à Veules-les-Roses !
Niché sur la côte d’Albâtre, ce petit village normand est classé parmi les Plus Beaux Villages de France. Son nom provient du fleuve qui le traverse, la Veules, le plus petit fleuve de France.
Le village est l’un des plus anciens du Pays de Caux, et il a su préserver son authenticité au fil des siècles. Il a attiré de nombreux artistes et écrivains, dont Victor Hugo, qui venait s’y ressourcer. Aujourd’hui encore, la petite station balnéaire séduit par ses maisons à colombages et ses ruelles pavées fleuries de roses.
Les falaises blanches, emblématiques de la région, viennent ajouter à ce décor un relief spectaculaire. Elles ont aussi été témoins de l’histoire, avec des vestiges de la Seconde Guerre mondiale, comme des bunkers et des canons, encore visibles aujourd’hui, et qui rappellent que ce petit village paisible a traversé des périodes plus sombres.
Nous avons commencé notre découverte de Veules-les-Roses en nous garant au parking des Cressonnières, un peu à l’écart du centre. Cela était pratique pour éviter les tracas de stationnement au centre ville… et en plus, ça nous a offert une belle entrée en matière.
De là, un petit sentier nous a doucement guidés vers le cœur du village, en longeant la Veules, ce tout petit fleuve de 1100 mètres – le plus petit de France, paraît-il.
L’eau était d’une clarté incroyable, presque translucide, on distinguait sans effort les herbes qui ondulaient sous la surface et parfois même quelques poissons qui filaient entre les algues.
La balade était paisible, et le décor… absolument charmant ! On traversait des coins ombragés, bordés de chaumières pleines de caractère et de moulins à eau qui ponctuaient le parcours comme des témoins d’un autre temps.
C’était une promenade facile, accessible à tous, qui donnait l’impression de marcher dans un petit village de conte, avec la mer en point d’horizon. La marche a duré une vingtaine de minutes, avec des pauses de photos obligées ! Une mise en bouche parfaite avant de rejoindre le centre ville et la plage.
En arrivant sur la plage, on a tout de suite été séduits par le cadre : l’air marin, le bruit des vagues, et cette impression d’espace ouvert sur l’horizon. Mais ce matin-là, il faisait encore un peu frais, alors on a décidé de partir explorer les falaises, histoire de se réchauffer un peu et de profiter de la vue.
Un escalier nous a permis de grimper sur les hauteurs, et la récompense valait vraiment le coup : une vue panoramique sur la mer et le village, avec ces grandes falaises blanches typiques de la côte d’Albâtre qui s’étendaient à perte de vue.
En continuant notre chemin dans le sous-bois, nous sommes tombés sur un bunker abandonné, bien caché. L’entrée était à moitié dissimulée dans la végétation, mais on a deviné qu’il s’agissait d’un ancien poste de défense posé en surplomb, vu sa forme et l’histoire connue de la région.
Une fois entrés, on remarquait des graffitis sur les murs, et une forte odeur désagréable d’urine flottait dans l’air. Ce vestige de la Seconde Guerre mondiale est devenu un lieu de squat aujourd’hui apparemment. Mais en regardant à travers de son embrasure, on ne pouvait s’empêcher de penser à ce qu’il a pu représenter autrefois : un abri, un poste d’observation, un témoignage silencieux d’une période tourmentée.
Nous avons flâné un peu avant de redescendre. De l’autre côté de la plage, on a aperçu des canons posés sur une autre falaise, vestiges eux aussi de cette époque. Un contraste saisissant entre le calme de la mer, le chant des mouettes, et ces souvenirs d’une époque bien plus troublée.
Après avoir grimpé sur les falaises et exploré les vestiges du passé, nous avions bien mérité une pause ! Nous nous étions installés pour un déjeuner réconfortant face à la mer, avant de partir profiter de la plage dans l’après-midi.
Même si c’était le week-end du pont, il n’y avait pas grand monde, et c’était exactement ce que nous recherchions. Rien à voir avec les plages plus connues et bondées comme Deauville ou Étretat. Ici, l’ambiance était paisible, familiale, et nous avions vraiment l’impression de nous évader le temps d’une journée.
La plage était très grande : une large étendue de galets qui se transformait en sable doux et fin à marée basse. Et comme il y avait de l’espace, personne n’était les uns sur les autres. C’était agréable de pouvoir poser sa serviette sans avoir le sentiment d’être collé à ses voisins. Pour les enfants, c’était juste génial : ils pouvaient jouer, courir, s’amuser sans qu’on ait à se soucier de la foule.
Ce qui rendait l’endroit encore plus agréable, c’était la présence d’un front de mer aménagé. On y trouvait une aire de jeux avec toboggans et balançoires, et même une petite piscine d’eau de mer pour les tout-petits. Parfait pour les familles : chacun pouvait se divertir à sa façon. Entre une balade, des jeux dans la piscine, un moment sur la plage ou un passage à l’aire de jeux, la journée filait sans qu’on s’en rende compte.
Après notre pause sur la plage, nous sommes allés découvrir le centre historique de Veules-les-Roses avant de rentrer chez nous. Le centre-ville n’est pas très grand, mais c’est justement ce qui fait son charme. On s’est laissés porter dans les petites rues pavées, bordées de maisons à colombages, de jardins fleuris, et de jolies façades aux volets colorés. Il y avait un peu plus de monde ici : des gens dans les boutiques, des familles installées aux terrasses des cafés… Une ambiance plus animée, qui donnait un air de début d’été.
Au milieu de notre promenade, nous sommes tombés sur l’église Saint-Martin, qui domine une petite place entourée de maisons anciennes. Reconstruite entre le XVIe et le XVIIe siècle, elle a une allure imposante, presque surprenante dans ce décor de village tranquille. À l’intérieur, ce qui m’a particulièrement marquée, c’est le plafond de la nef, orné d’un magnifique décor peint. Un détail inattendu qui mérite le coup d’œil.
Après cette pause dans le centre, nous avons continué à nous balader un peu plus loin, jusqu’à quitter l’animation du cœur du village. Dix petites minutes de marche plus tard, nous étions de retour au parking, prêts à reprendre la route, tous rafraîchis et dépaysés.
Veules-les-Roses est une destination idéale pour s’évader le temps d’une journée depuis Paris. Pas besoin de partir à l’autre bout de la France et de réserver un hôtel hors de prix. On peut profiter d’un moment au bord de la mer, d’une balade dans un village plein de charme, et d’une bouffée d’air frais. Une belle découverte à refaire encore !
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